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Crypto Focus : La nouvelle guerre froide entre Bitcoin et les banques centrales?


Les banques vont-elles faire dérailler le train crypto ? – Les monnaies fiduciaires, ou « monnaies confiance », une hégémonie qui n’a que trop duré ? Les banques centrales sont prêtes à tout pour protéger leur précieux pouvoir monétaire. En tant que proposition alternative, Bitcoin est bien sûr une menace. Une menace qu’il faut vite éliminer avant que le grand public ait le temps de s’y intéresser. Mais avec l’avancée inexorable du progrès technologique catalysée par des innovations comme la tokenisation, le vent ne serait-il pas en train de tourner ?

Cette monnaie « papier » telle qu’elle est nommée ne deviendrait-elle pas désuète dans un monde qui tend vers le tout numérique ? L’impression sans limites dont elle fait l’objet ne serait-elle pas une plus grande menace encore que Bitcoin pour l’équilibre du monde ? En fin de compte, ne serions-nous pas à l’aube d’une cohabitation forcée entre monnaies fiduciaires d’un côté et monnaies numériques de l’autre ? Incursion dans une guerre froide entre l’ancien et le Nouveau Monde de la finance.

        Crypto vs banques centrales, David contre Goliath

        Bitcoin et les banques centrales, vu par l’intelligence artificielle

        Y a-t-il un avis plus neutre que celui d’une intelligence artificielle ? Cela tombe bien, nous avons ChatGPT sous la main. Profitons donc de l’avis éclairé de notre ami tout de lignes de code vêtu. Alors, les banques centrales et Bitcoin, qu’en pense l’IA ?

        L’interventionnisme des banques centrales dans une économie entièrement basée sur la croissance infinie et la dette finira un jour ou l’autre par trouver ses limites. Ce système pourrait en effet être amené à disparaitre et peut-être plus tôt que prévu. Mais dans quelles circonstances ?

        La fin des banques centrales ? Les hypothèses de ChatGPT

        Pour ChatGPT, 4 options sont possibles pour mettre fin à l’hégémonie des banques centrales :

        1. Une éducation et une sensibilisation accrue de la population pourrait permettre d’accroitre la pression sur les banques centrales afin qu’elles changent de cap ;
        2. Une action ou volonté politique ;
        3. L’apparition et la promotion de systèmes économiques alternatifs : monnaies locales, banques communautaires, monnaies numériques décentralisées ;
        4. Un effondrement économique : une crise grave qui entrainerait une perte de confiance dans les banques et les institutions financières traditionnelles.
        Bitcoin remède aux banques centrales ? L'IA CHatGPT le pense.
        L’avis de l’intelligence artificielle ChatBGPT sur les banques centrales

        La cause d’un tel changement de paradigme sera probablement une combinaison de ces hypothèses. Mais soyons clairs, il y a de fortes probabilités que tout cela débute par le point 4. Une monnaie sans valeur, entièrement basée sur de la confiance cristallisée, sera probablement détruite justement par une crise de confiance. Les catastrophes qui en découleront permettront probablement l’arrivée du point 1, la prise de conscience. Il pourrait s’en suivre de fait une pression sociale créant les conditions pour voir émerger le point 2, un changement de politique contraint et forcé. Qui pourra trouver une porte de sortie grâce au point 3. L’existence de solutions alternatives déjà en place.

        Nous pourrions alors voir émerger un retour en arrière vers l’adossement de la monnaie sur une véritable réserve de valeur. Le besoin existentiel et sociétal d’un retour en force du « standard or » à l’ère du tout numérique. Bitcoin.

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        Bitcoin, le déni de la BCE

        Bien sûr, cette alternative, les grandes banques centrales du monde ne veulent pas la voir. Pour l’instant. Une telle issue et de telles hypothèses ne font même pas partie de leur schéma de pensée. C’est la monnaie fiat ou rien. Ses représentants s’évertuent haut et fort à rabâcher les mêmes poncifs, clichés et préjugés sur cette création qu’est Bitcoin, annoncée morte à mainte reprise. Oui, mais voilà, cette ennuyeuse invention continue pourtant d’exister, de prospérer et n’a d’ailleurs jamais été aussi forte qu’aujourd’hui, au grand dam de ces entités. Telle une douloureuse épine dans leur pied.

        Critiquer Bitcoin…

        Une épine qui attire la haine, voire une véritable déferlante de critiques infondées. Un acharnement médiatique de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui en devient presque contradictoire. L’institution financière se met même à tweeter à propos de cet ovni monétaire, rappelant au monde que celui-ci est inutile, insignifiant, presque mort. Dans ce cas, pourquoi tweeter dessus ? Pourquoi même lui accorder ne serait-ce qu’une minute d’attention si ce Bitcoin est à l’agonie ? Qu’il est en train de rendre « son dernier souffle » ? S’il est sans valeur, pourquoi donc s’en préoccuper ? Il devrait finir par s’éteindre de lui-même, non ? D’ailleurs, soit dit en passant, n’est-il pas bien cocasse que le système de taxes françaises nous prélève 30 % de plus-value sur un objet qui n’est pas censé valoir quoique ce soit ?

        …pour détourner l’attention des vrais sujets

        Lorsque la présidente de la BCE, Christine Lagarde, annonce une inflation « sortie de nulle part » – cette même inflation qui fait souffrir tous les foyers français depuis des mois et qui devrait se poursuivre plusieurs années encore – n’est-ce pas une raison de perdre confiance en cette grande entité censée la réguler ? Bitcoin, dont le cours sur 10 ans n’a cessé de s’apprécier, compensant plus que nécessaire cette même inflation, n’est-il pas au final ce qu’il prétend être ? Une solution toute trouvée ?

        La BCE et son armada réglementaire

        Dans cette bataille de pouvoir, la BCE dispose d’une arme de poids : la réglementation. Un cadre qu’elle va probablement resserrer et durcir autour de Bitcoin et des cryptos à mesure que la situation monétaire va se dégrader dans les années à venir.

        Le Nigéria, un avant-goût de l’histoire en Europe ?

        De nombreux exemples existent déjà dans divers pays du monde, en Afrique notamment. Des pays comme le Nigéria interdisent l’emploi de toute autre monnaie que leur monnaie nationale, le naira. Et ce, malgré la dévaluation de celle-ci, piégée dans une boucle infernale d’hyperinflation. Une boucle avec laquelle flirtent dangereusement les économies européennes et américaines. Des économies qui sont peut-être même déjà prises au piège.

        Le Nigéria en vient même à limiter les retraits en banque. Et soudain, vous vous rendez compte que votre argent durement accumulé toutes ces années par votre dur labeur ne vous appartient pas réellement. C’est pourtant la dure réalité qui est aussi effective en Europe. L’argent sur votre compte en banque ne vous appartient pas, c’est l’argent de la banque. Celle-ci contracte simplement une dette en votre faveur. Une dette qu’elle choisit pour l’instant d’honorer. Jusqu’à que ce qu’elle en décide autrement. En limitant les retraits par exemple, ou en vous obligeant à dépenser votre argent dans le mois, sinon il disparait. Après tout, pourquoi pas ? Des contraintes qui pourraient être un jour à portée de main de nos institutions financières si les Monnaies Numériques de Banques Centrales (MNBC) voient le jour.

        L’Europe doit prendre garde à la régulation excessive

        De fait, la BCE régule afin de renforcer son contrôle sur cet ovni monétaire nommé Bitcoin. Elle commence d’abord par mettre en place une réglementation harmonisée à l’échelle européenne, MiCA (Market in Crypto Assets). Celle-ci devrait prendre effet courant 2024. Puis Christine Lagarde menace selon son bon vouloir d’un MiCA II, suite à l’affaire FTX. Une affaire de fraude certainement pas différente de celles du monde traditionnel et qu’un MICA II, cantonné à l’échelle européenne, ne saurait résoudre. Enfin, bref, poursuivons.

        Bitcoin sous la menace d'une réglementation sévère de la part des institutions financières.
        La BCE prête à frapper Bitcoin à grands renforts de réglementation

        La BCE prête à frapper sur Bitcoin à coup de marteau réglementaire ?

        Une réglementation restrictive des marges de manœuvre des banques

        Étouffer dans l’œuf la bête pour qu’elle ne puisse plus respirer. C’est clairement l’objectif de nos institutions financières à grand renfort de réglementations contraignantes. La dernière en date, toujours en phase d’ébauche : une mise à jour de Bâle III concernant les cryptos. Ou plus précisément une réglementation des conditions d’investissement des banques dans le secteur.

        Le Comité de Bâle souhaite attribuer le risque maximum au secteur, à savoir une pondération de 1250 %. De fait, si une banque souhaite investir dans le Bitcoin, il lui faudra en fonds propre a minima la même somme en euros. En outre, les banques ne pourront pas allouer plus de 1 % de leurs capitaux au secteur crypto. De quoi refroidir les ardeurs de ces dernières quand on sait qu’elles ne sont tenues de détenir que 8 % des fonds de leurs clients dans leurs caisses. Des conditions identiques finalement à celles qui ont précipité l’exchange FTX vers la faillite en novembre dernier. Celles d’un bank run.

        Un comble de fait que ce soit de telles entités qui reprochent aux exchanges crypto de ne pas détenir les actifs de leurs clients à hauteur de 1 pour 1. Il reste primordial toutefois que les plateformes d’échange respectent ces pratiques de Proof of Reserve. D’abord pour montrer l’exemple à la finance traditionnelle. Ensuite, de manière plus évidente, parce qu’une crypto, contrairement aux monnaies papier que sont l’euro et le dollar, ne s’imprime pas à volonté. Et c’est ce qui fait leur force.

        UE, la crainte d’une « régulation à l’aveugle »

        Il ne faut pas s’y tromper, la régulation est indispensable au développement du secteur crypto. Elle permettra en effet de donner un cadre légal dans lequel l’écosystème et la technologie seront en mesure de se développer tout en assurant la sécurité des investisseurs. Toutefois, cette réglementation d’une technologie qui se veut à l’aube d’Internet, révolutionnaire, ne doit pas être faite avec le dos de la cuillère. En d’autres termes, ce cadre réglementaire doit être adapté, ni trop restrictif ni trop souple. Il s’agit bien ici de marcher sur un fil, un véritable rôle d’équilibriste que nos institutions se doivent d’endosser si elles veulent faire rayonner l’Europe et la France à l’internationale.

        C’est une étude en profondeur faite par des professionnels du secteur qui doit être réalisée. Et les différentes envolées lyriques et préjugés relayés par les parlementaires n’inspirent pas confiance quant à la justesse des décisions prises. Or, toute erreur dans cette réglementation en devenir entrainera inévitablement un retard de l’Europe face à la concurrence dans ce secteur stratégique pour notre avenir sur la scène internationale.

        Pour rappel, le 24 janvier, un amendement a failli être voté à l’Assemblé. Amendement rendant dès cette année l’Agrément PSAN obligatoire pour les entreprises du secteur crypto. Agrément impossible à obtenir à ce jour faute pour ces entreprises de pouvoir se doter d’une assurance. La conséquence aurait été dramatique : la disparition pure et simple de toutes nos startups françaises dans ce secteur d’avenir.

        Les cryptos, on s’en méfie aussi en Italie

        Mais il n’y a pas qu’en France qu’une régulation absconse sévit. Le gouverneur de la banque d’Italie, Ignazio Visco, par exemple, souhaite d’une main bannir autant que faire se peut les cryptos. Tout en encourageant de l’autre la technologie blockchain. Alors que ces deux aspects sont intrinsèquement liés. L’un ne va pas sans l’autre. Une évidence pour qui a un tant soit peu étudié le sujet. D’ailleurs, sans les cryptos, l’idée même de MNBC (Monnaies Numériques de Banques Centrales) n’aurait même peut-être jamais vu le jour. Ou bien plus tard.

        La crypto et Bitcoin, de l’autre côté du monde

        Aux USA, on ne fait pas mieux qu’en Europe

        Dans le dernier Crypto Focus, nous parlions justement des croisades que mène en ce moment même la SEC (Securities Exchange Commission) contre les entreprises crypto. L’exchange Kraken, contraint de verser une amende de 30 millions de dollars à l’État américain, en a récemment fait les frais. Tandis que Binance et Paxos sont sous les feux des projecteurs avec l’affaire du BUSD.

        Les dons cryptos aux partis politiques seraient également désormais limités à 100 dollars. Cette proposition de réglementation fait sans doute suite au scandale FTX. Sam Bankman-Fried avait en effet généreusement arrosé d’argent une grande partie des parlementaires. Argent provenant tout droit des fonds volés aux clients de la plateforme. Oups.

        De toute part finalement, la réglementation fait rage et peut faire douter les investisseurs quant à la stabilité d’un écosystème crypto encore sous l’effet d’une difficile rémission suite aux catastrophes ayant ponctué l’année 2022.

        Les Etats-Unis ont mis un coup de pression aux entreprises crypto ces derniers mois, préparant peut-être une réglementation plus restrictive pour Bitcoin.
        Les USA renforcent eux aussi leur cadre réglementaire sur Bitcoin et les cryptos

        Le tournant crypto pourrait venir de l’Asie ?

        Toutefois, si en Europe et aux USA, les acteurs se confrontent à un mur réglementaire et au dénigrement, voire à la haine, des différents acteurs financiers, ce n’est pas le cas en Asie. Continent d’où pourrait bien partir le prochain bull run, si l’on en croit Cameron Winklevoss, le co-fondateur avec son frère de l’exchange Gemini.

        Pour lui, la prochaine hausse significative du cours du bitcoin pourrait être réalisée sous l’égide des pays asiatiques, en laissant les acteurs américains et européens à la traine. En effet, le marché des cryptos est mondial et tous les pays n’ont pas les mêmes préoccupations, loin de là. De fait, si les USA et l’UE tergiversent, ce n’est pas forcément le cas de l’Asie. Et les Asiatiques n’ont que faire des interrogations réglementaires qui animent les débats de l’autre côté de la planète.

        À Hong Kong, typiquement, ont été émises les premières obligations vertes tokénisées sur la blockchain.

        La Chine bientôt une crypto-repentie ?

        Même en Chine, antre du ban Bitcoin, quelques doutes commencent à émerger. Alors que le pays a banni le minage de Bitcoin en mai 2021, certains haut placés songeraient à un retour en arrière. Coutumier des bans, la Chine semble avoir cette fois-ci interdit pour de bon cette odieuse création qui menaçait l’hégémonie de sa pépite à elle, le yuan numérique.

        Toutefois, loin d’avoir tué Bitcoin, cette décision a provoqué la fuite de la puissance de minage vers son principal concurrent, les États-Unis. Les mineurs se sont notamment fortement implantés depuis au sein des fermes de minage du Texas. Or, il s’agit de fait d’une perte de contrôle de la Chine sur ce territoire économique, certes pour l’instant anecdotique. Mais qui peut prédire ce que l’avenir réserve à Bitcoin et à ses jumelles cryptomonétaires ?

        Était-ce une erreur ? Huang Yiping, ancien membre du comité de politique monétaire de la Banque populaire de Chine semblerait en effet assailli de doutes. Pour lui, il n’est pas certain que ce ban soit soutenable sur le long terme. Car il pourrait s’agir d’un manque à gagner crucial dans la course technologique enclenchée entre la Chine et les USA. Et qui pourrait faire rater à l’empire du Milieu de nombreuses opportunités technologiques telles que la blockchain et la tokenisation.

        Bitcoin, la réponse à l’escroquerie des banques centrales

        En fin de compte, quelle est la véritable valeur de Bitcoin ? À quel enjeu répond-il et pourquoi les banques centrales ne peuvent-elles pas le voir en peinture ? Un candidat aux élections en Argentine, pays durement touché par l’hyperinflation, a un avis bien tranché sur la question. L’inflation de 10 % qui touche l’Europe est gentillette face aux foudres de la dévaluation monétaire qui accablent le peso argentin. De quoi générer dans la population une véritable défiance, voir de l’hostilité, envers les banques centrales et leur fâcheux penchant à l’impression monétaire sans limites qui réduisent à néant l’épargne des citoyens.

        Cette « taxe par l’inflation » est fourbe et silencieuse. Bien qu’invisible, car non mentionnée sur notre fiche d’imposition, les effets quant à eux sont très concrets. Et nous touchent bien plus durement que nos impôts « officiels ». Avec Bitcoin, il n’y a pas d’inflation. La quantité de BTC, bien qu’infiniment divisible en petites unités appelées satoshis, reste limitée à 21 millions. Les banques ne peuvent pas l’ « imprimer ».

        Bitcoin, les banques auraient-elles peur ?

        De fait, Bitcoin agit réellement comme une sauvegarde de la valeur de notre travail en plus d’être un vecteur d’échange incensurable. Bien sûr, par son caractère récent et sa faible capitalisation – à l’échelle de la finance mondiale –, son cours reste très sensible aux chocs de liquidité. Néanmoins, au gré de son adoption et de l’augmentation de sa capitalisation, ces fluctuations seront inévitablement amenées à se réduire.

        De ce point pourtant essentiel, les banques comme la BRI (Banque des Règlements Internationaux) ne veulent surtout pas que l’on en prenne conscience. Car si la majorité réalise que depuis tout ce temps, nous nous sommes fait avoir, leur existence serait directement menacée. Les banques centrales ont peur, voilà la vérité. Elles ont peur que s’initie un changement de paradigme monétaire qui délaisserait cette monnaie papier sans valeur sur laquelle elles ont bâti leur pouvoir au profit ce précieux or numérique nommé Bitcoin qu’elles sont dans l’incapacité de contrôler.

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        Benjamin L.

        Issu d’une formation d’ingénieur, j’ai découvert le monde des cryptomonnaies en 2020. Je me suis rapidement passionné pour cet univers en pleine expansion au sein duquel se développent les innovations de demain. J’espère, au travers de mes articles, entraîner le plus grand nombre dans cette fabuleuse aventure.

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        Author: Ronald Dunn

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        Name: Ronald Dunn

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